"De l’homme d’affaires stressé à l’homme de la terre que nous avons rencontré, il n’y a pas qu’un pas mais l’histoire vaut le détour. Le Pierre Barbieux d’aujourd’hui a pu "mettre la main" sur 3 ha de terres cultivables à Rhodes Saint-Genèse, 3 ha auxquels il est en train de rendre vie.
En 2 ans, ce ne sont pas moins de 1500 variétés de fruitiers qui viennent d’être replantées dans une terre agricole moribonde, payée 100.000 euros l’hectare.
Ce pari un peu fou, c’est un chef d’entreprise broyé par la ville et son cortège de défis anxiogènes qui l’a fait. Rompu aux recherches sur internet à la faveur d’une vie professionnelle antérieure dans ce secteur, Pierre Barbieux a exploré l’agroécologie sous toutes ses formes et créé un modèle sur mesure pour ses terres et son projet.
A la question, comment allons-nous nous nourrir demain, Pierre Barbieux apporte une partie de réponse, la sienne. "Ma santé, c’est mon assiette !"
(...) Pour mettre toutes les chances de son côté, c’est le modèle de l’agroforesterie qu’il explore. A l’instar du fonctionnement naturel de la forêt, les plantations se répartissent sur trois étages.
Pour nourrir sa terre, Pierre utilise la biomasse qu’il produit pour nourrir ses fruitiers. C’est le fondement de l’agroforesterie : ne jamais laisser le sol à nu, le nourrir des herbes qui poussent au sol et de branches de taille réduites en broyat.
Ensuite, il faut laisser le temps agir et la nature va reprendre peu à peu ses droits sur un sol appauvri par les mono cultures intensives. Le pari est payant, à tout point de vue. "Mettre les mains dans la terre, cela fait tellement de bien. Cela devrait être remboursé par la sécurité sociale", conclut l’ex-homme d’affaires au sourire désormais radieux."
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